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Le plus dangereux dans le Piranha, ce sont ……les arêtes !

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Le plus dangereux dans le Piranha, ce sont ……les arêtes ! Le redoutable prédateur se pêche à Apatou comme une misérable truite, à la cuillère, à la mouche, mais quand même ça mort mieux avec un morceau de viande de poulet, il a évidemment de petites dents bien pointues mais une fois sorti de l’eau, ce poisson n’a pas une saveur extraordinaire, il serait mieux de le laisser à sa place remplir sa tâche de charognard. Ceci dit , l’animal pas plus que les rares caïman surtout familiers des petites criques , n’empêche pas, surtout dans les kampoes qui s’égrènent entre Saint Laurent du Maroni et Apatou , la population locale de faire au bord du fleuve sa lessive , sa vaisselle , sa toilette et ……ses besoins naturels à l’aube et au crépuscule . Je n’aime pas du tout tuer et vider ce poisson , c’est pourquoi j’évite dorénavant de passer trop près au crépuscule du site de pêche préféré de Pierre , médecin Alsacien qui vient régulièrement de Bischwiller faire des remplacement ici en même temps q

Il était une fois dans l'ouest

Plus le temps passe , plus je persiste à tenter de faire simplement ce pourquoi l’administration française m’offre ici le gîte et la solde , plus s’affirme en moi l’évidence d’une fausse route de ma part . Je m’explique : A ce moment précis de mon existence présente , il m’est donné ici à Apatou , au milieu d’hommes et de femmes assez indifférentes à nos structures médico-administratives qui s’apparentent en matière de PMI , si on réalisaient les multiples visites contrôles prévues entre la naissance et 6 ans , à une véritable mise sous tutelle des parents , d’établir au-delà des mots , des mère ( passage écrits , une relation de soin entre moi et le bébé dans le ventre de sa mère , le bébé « libéré » de sa mère , le passage du 1 + 1 = 1 au 1 – 1 = 2) , l’enfant grandissant ….. Il m’est évidemment nécessaire du fait de ma mission officielle , de faire passer cette relation par l’épreuve du vaccin, mais je m’efforce de faire passer d’abord autre chose par le contact des mains, la

le baptème

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D’Apatou à Grand Santi ! 5 août 2006 , le Baptême du feu ! Ici, dans notre « île » quelque part au fond de la Guyane entre fleuve, ciel et forêt, nous sommes en train de passer à l’heure de mes soixante ans, de la découverte éblouie à l’immersion dans cette nature fascinante et puissante. C’est un stade nécessaire pour qui souhaite se laisser « apprivoiser » par ce nouveau monde , au socle pourtant quasiment inchangé depuis plus de 4 milliard d’années , celui du plateau des Guyanes ! . Pour moi les problèmes seraient plus de difficultés de gestion d’une équipe, de personnes qui sont là depuis longtemps et je me demande si ce n’est pas moi qui ait du mal à savoir adapter ce que j’ai récemment appris en matière de missions de PMI aux réalités du terrain « insulaire » et enclavé où nous évoluons ici (quelles différences avec le « littoral ») ! Une visite récente à mon confrère Flavien Rigouart avec lequel le « courant « est particulièrement bien passé m’a fait beaucoup de bien ! Il offici

vacances!

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Vacances , vacuité , vide ! Un terme qui s'adapte parfaitement au phénomène qui frappe aujourd'hui Apatou ! Imaginez cette commune qui perd ses élèves et ses enseignants , plus de 1500 élèves scolarisés venant des campous sur le fleuve ! Evidemment , il y a le retour des grands , les lycéens qui "remontent" , il y a aussi des familles qui vont revenir du littoral , mais quand même ça va faire un gros changement . En attendant , on se précipite par dizaine à la PMI pour faire vérifier son carnet de vaccination et obtenir soit le certificat , soit la ou les injections de vaccins ! C'est le moment des adieu aux enseignants qui ne reviendront pas , Septembre apportera sa moisson de "novices" que les "anciens" dont je ferai déjà parti , prendront en charge .......Mais je ne suis pas enseignant et certains enfants d'ici ont plutôt tendance à me prendre pour le papa de tel ou tel instit , de passage à Apatou pour lui dire bonjour . Le langage loca

brêve d'Apatou juin 2006

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Oui, je ne te donne pas beaucoup de nouvelles, mais le temps passe vite sous l’équateur …… Dans un pays sans nom, sur la « ligne de partage des mots » au milieu du peuple du fleuve qui n’est ni du Surinam, ni de la France, mais du Maroni auquel il a donné son nom ! Cette situation génère bien des problèmes administratifs qu’ils affrontent ou plutôt ignorent avec une insouciance et une nonchalance extrême, au moins tant qu’ils vivent encore dans ‘l’intérieur » avec leur pôle linguistique et économique à Paramaribo, et leur pôle administratif on ne sait pas trop ou ! Bref rien à voir ici avec des réfugiés étant donné la liberté totale de circulation entre les deux pays (sauf pour nous qui devons acheter notre viser et le faire tamponner sur les deux rives …..Mais nous ne faisons pas parti des « africains du Maroni »). Bon, tout ceci pour dire que je ne suis pas ici réellement en Guyane ! J’y retourne de temps en temps quand on descend voir des amis ou faire le marché à la « grande ville

recette du bonheur

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Recette du bonheur : -Vous prenez un crépuscule équatorial dans les environs immédiat d’Apatou, une petite « crique » a moitié transmutée en « pripri » bref un bout de petit marécage au détour d’un chemin creux s’obscurcissant rapidement. - Vous prenez une paire de bottes ou bien de vieux nu-pieds agrémentés de vieilles chaussettes, une lampe frontale. - Vous ajoutez une grosse poignée de patience sous le ciel rougissant à l’ouest. Accroupi au bord du « pri pri » vous caressez lentement la surface de l’eau comme un phare dans la nuit profonde. Vous écoutez attentivement couvrant celui des insectes, le concert des grenouilles, chaque à son timbre, ses inflexions, ses modulations les plus étonnantes. - Lentement, très lentement, vous pénétrez dans l’onde, repérez les yeux rouges qui brillent (pas les petits yeux blancs, ce sont des araignées …) Vous vous approchez le plus délicatement possible de l’une ou l’autre des chanteuses pour ne pas perturber leur jeu, vous les regardez entonner

Cour d'Amour

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Cour d’amour. Scène I : Vendredi, 5 heures du soir, je fais mon tour dans les ruelles d’Apatou, deux fillettes, une dizaine d’années portent un lourd panier de « légumes verts » locaux : concombres longs et une espèce d’épinard, j’achète un concombre et une poignée de feuilles vertes …….elles prennent mon argent l’air interrogateur : « C’est toi qui fait la cuisine ! Ça ne te fatigue pas trop ? » Ici les petites filles descendent au Maroni avec la vaisselle à laver et plus grandes, on les voit dans les abatis à déterrer et mettre dans des sac les ignames, dachines ou manioc, elles sont aussi avec leur mères autour des grandes platines à griller le manioc qui vient de passer dans les grandes couleuvres pour en extraire le jus toxique. Très bientôt, vers 12 ; 14 ; 15 ans, elles auront leurs premiers enfants, elles rentreront totalement dans leur vie de femme, ce sont réellement des « africaines de Guyane ». Une femme n’est réellement femme que par sa puissance d’enfantement. Pour elle,