Cour d’amour. Scène I : Vendredi, 5 heures du soir, je fais mon tour dans les ruelles d’Apatou, deux fillettes, une dizaine d’années portent un lourd panier de « légumes verts » locaux : concombres longs et une espèce d’épinard, j’achète un concombre et une poignée de feuilles vertes …….elles prennent mon argent l’air interrogateur : « C’est toi qui fait la cuisine ! Ça ne te fatigue pas trop ? » Ici les petites filles descendent au Maroni avec la vaisselle à laver et plus grandes, on les voit dans les abatis à déterrer et mettre dans des sac les ignames, dachines ou manioc, elles sont aussi avec leur mères autour des grandes platines à griller le manioc qui vient de passer dans les grandes couleuvres pour en extraire le jus toxique. Très bientôt, vers 12 ; 14 ; 15 ans, elles auront leurs premiers enfants, elles rentreront totalement dans leur vie de femme, ce sont réellement des « africaines de Guyane ». Une femme n’est réellement femme que par sa puissance d’enfantement. Pour elle,
Le plus dangereux dans le Piranha, ce sont ……les arêtes ! Le redoutable prédateur se pêche à Apatou comme une misérable truite, à la cuillère, à la mouche, mais quand même ça mort mieux avec un morceau de viande de poulet, il a évidemment de petites dents bien pointues mais une fois sorti de l’eau, ce poisson n’a pas une saveur extraordinaire, il serait mieux de le laisser à sa place remplir sa tâche de charognard. Ceci dit , l’animal pas plus que les rares caïman surtout familiers des petites criques , n’empêche pas, surtout dans les kampoes qui s’égrènent entre Saint Laurent du Maroni et Apatou , la population locale de faire au bord du fleuve sa lessive , sa vaisselle , sa toilette et ……ses besoins naturels à l’aube et au crépuscule . Je n’aime pas du tout tuer et vider ce poisson , c’est pourquoi j’évite dorénavant de passer trop près au crépuscule du site de pêche préféré de Pierre , médecin Alsacien qui vient régulièrement de Bischwiller faire des remplacement ici en même temps q
Suite de l'aventure , il est 6h30, c’est l’aube, la souris a surmonté brillamment l’épreuve, elle a fait sauter la tapette en n’y laissant que quelques poils, et dégusté tranquillement l’excellent morceau de gâteau au manioc, elle grattait encore tout à l’heure, j’ai réarmé la tapette, l’ai placée dans l’entrebâillement de la porte, raté, elle a filé dans ma chambre sans se faire prendre …… .Je l’appellerai « nana », je lui laisserai peut-être ma chambre..... je me demande d’ailleurs si ce n’est pas en réalité la sienne depuis longtemps, d’où son indignation à trouver porte close quand elle rentre après sa virée nocturne….. A part ça, il a dû y avoir une « université » pas loin d’ici cette nuit car me sont parvenus toute le nuit des rythmes de percussions de plus en plus déments me faisant sans peine imaginer les coups de rein non moins déments du vieux « cassé co » devenu aujourd’hui le « piqué djouk » J’ai donc laissé « nana » faire ses petites affaires chez elle et replongé, mai
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